John Martin Littlejohn (1865-1947)
Beaucoup d'auteurs s'accordent pour dire
que John Martin
Littlejohn n’occupe pas la place qu’il mérite dans l’histoire de
l’ostéopathie.
La réputation de Still parvenant
à ses oreilles, en 1897
il décide de se rendre à Kirksville pour consulter le
« vieux
docteur ». Le premier contact avec Still se fera donc en
tant que patient.
Mais cette rencontre va complètement bouleverser son existence.
Il est
tellement impressionné par l’efficacité et les
méthodes de traitement qu’il décide
en 1898 de quitter l’Amity College pour s’installer avec ses deux
frères à
Kirksville. Il est alors âgé de 33 ans,
l’ostéopathie a 23 ans, l’American
School of Osteopathy (ASO) est ouverte depuis 1892 à Kirksville.
Après avoir été
l'élève de Still, il enseigne
l'ostéopathie à ses côtés ; mais leurs
idées divergent, notamment en ce
qui concerne la physiologie dont Still ne voulait pas entendre parler.
Si Still
est l'auteur de la phrase : « la structure gouverne la
fonction », Littlejohn est celui de : « la
fonction gouverne la
structure ».
C’est aux États-Unis
que Littlejohn écrira une grande partie de son œuvre et concevra
ses théories
sur les zones métamériques et la mécanique
vertébrale auxquelles il consacrera
toute sa vie.
Auteur de nombreux ouvrages, notamment en
ce qui concerne
les bases physiologiques de l’ostéopathie, il a exporter
l'ostéopathie en
Europe en fondant la British School of Osteopathy (BSO) ; en 1917,
Littlejohn, avec l’aide financière de Horn, décide de
retourner en
Grande-Bretagne pour y fonder la première école
d’ostéopathie hors USA.
Travailleur passionné et
infatigable, défenseur acharné du
concept ostéopathique, il a traversé un siècle
d’histoire de l’ostéopathie en
restant pratiquement inconnu aux États-Unis
et en Europe, y compris en Grande-Bretagne où son plus grand
défenseur reste
son élève, John Wernham, qui écrira :
« la structure gouverne la
fonction et inversement ».
Still est incontestablement à la
base du concept
ostéopathique mais Littlejohn est allé au-delà de
la simple vue anatomique et
mécanique ; en introduisant l’aspect physiologique, il a
amené une
explication fonctionnelle plus rationnelle ; c’est lui qui est a
l’origine
du concept somato-viscéral et viscéro-somatique.
Le semi oubli dans lequel est tombé
Littlejohn constitue
une injustice compte tenu de l’importance de son apport à
l’ostéopathie et à
son concept, tel qu’il continue de se perpétuer aujourd’hui.
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